Donald Trump, les pieds dans le plat bouillant de l'avortement, fait volte-face

Donald Trump.
Donald Trump. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Mercredi, le candidat républicain a suggéré de punir les femmes qui avortent, avant de revenir sur ses propos.

Le favori des primaires républicaines américaines Donald Trump a suggéré mercredi de punir les femmes qui avortent avant de revenir sur ses propos, provoquant une levée de boucliers tout en continuant ainsi à monopoliser l'attention des médias.

"Une certaine forme de punition". "Il doit y avoir une certaine forme de punition", a déclaré le tonitruant milliardaire sur la chaîne MSNBC, dans des extraits d'une émission du soir. Il était interrogé par l'animateur Chris Matthews qui lui demandait s'il "croyait qu'il fallait une punition pour l'avortement" quand "vous dites que l'avortement est un crime". Le prétendant à la Maison-Blanche a affirmé qu'il fallait "interdire" l'avortement, légal pourtant partout aux Etats-Unis.

"Une incitation à la violence" pour le Planning familial. Les propos de Trump n'ont d'ailleurs pas manqué d'ulcérer les pro-choice, au premier rang desquels Hillary Clinton. La rivale démocrate a dénoncé sur Twitter des propos "terrifiants et révélateurs". "Vous ne pouvez pas laissez quelqu'un avec ce tel dédain des droits des femmes s'approcher de la Maison-Blanche", a-t-elle écrit dans un autre tweet où on peut entendre les déclarations de Trump. Le réseau du Planning familial, qui gère des cliniques où les femmes peuvent avorter, a estimé qu'il s'agissait d'une "incitation à la violence contre les femmes". Ses rivaux républicains Ted Cruz et John Kasich, opposés eux aussi au droit à l'avortement, ont condamné les propos de Donald Trump, Ted Cruz défendant le "respect" des femmes.

Machine arrière. Face à la polémique, Donald Trump a fait machine arrière, ajoutant de la confusion à une campagne déjà brouillonne. Il a d'abord publié un premier communiqué pour expliquer que "cette question n'est pas claire" avant de préciser dans un deuxième communiqué qu'il envisageait de sanctionner non pas les femmes, comme il l'avait dit sur MSNBC, mais les médecins, et seulement si une loi interdit l'avortement. Mais son revirement n'a pas convaincu Hillary Clinton. "Trump peut toujours essayer de revenir sur ses propos, on l'a bien entendu et très clairement", a-t-elle tweeté.