Attentat-suicide à l'aéroport d'Istanbul : ce que l'on sait

L'aéroport Atatürk d'Istanbul
L'aéroport Atatürk d'Istanbul © Handout / ILHAS NEWS AGENCY / AFP
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avec agences , modifié à
Mardi soir, vers 22 heures, heure locale (21h en France) une attaque terroriste a visé l'aéroport international d'Istanbul, le plus grand de Turquie.

Europe 1.fr fait le point à minuit sur la situation à l'aéroport international d'Istanbul. Des informations susceptibles d'évoluer au cours de la nuit. Un ou plusieurs attentats suicides ont été perpétrés mardi soir à l'aéroport Atatürk d'Istanbul. Au moins 32 personnes ont été tuées, et au moins 88 seraient blessées. Le flou subsiste sur le nombre d'assaillants. Selon le gouvernement de la ville d'Istanbul, au moins trois terroristes se seraient fait exploser. L'attentat n'a, pour l'heure, pas été revendiqué.

 

Les informations à retenir

  • Au moins 32 personnes auraient été tuées dans un attentat suicide à l'aéroport Atatürk d'Istanbul
  • Il y aurait au moins trois assaillants
  • Une cellule de crise a été activée par le ministère de l'Intérieur turc

Attentat suicide. Mardi soir, vers 22heures, heure locale, (21h en France), un attentat suicide a visé l'aéroport international d'Istanbul, le plus grand de Turquie, a annoncé le ministre turc de la Justice Bekir Bozdag. Selon des témoins cités par CNN-Türk, plusieurs déflagrations ont secoué le terminal des vols internationaux, créant un mouvement de panique. "C'était très fort, tout le monde a paniqué et s'est mis à courir dans toutes les directions", a dit l'un des passagers sur la chaine. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montraient d'important dégâts matériels à l'intérieur du terminal et des passagers gisant au sol.

Le flou sur le nombre d'assaillants. Selon le ministre turc de la Justice, au moins un homme s'est fait exploser. "Un terroriste a commencé à tirer avec une kalachnikov puis s'est fait exploser", a-t-il brièvement expliqué devant les députés. Plus tard, le gouverneur d'Istanbul, Vasip Sahin, a précisé que trois kamikazes auraient pu participer à l'attaque. 

Au moins 32 morts. Au moins trente-deux personnes ont été tuées a rapporté l'agence de presse Dogan. Il y aurait au moins 88 blessés. Pour le moment, aucune information n'a été donnée sur la nationalité des victimes.

Un périmètre de sécurité. Plus d'une dizaine d'ambulances ont été dépêchées sirènes hurlantes vers le terminal des vols internationaux, a indiqué la chaîne d'information CNN qui montrait mardi soir des images de blessés pris en charge par les secours. De nombreux policiers ont établi un périmètre de sécurité sur les lieux, selon les images. 

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(Crédit : OZAN KOSE / AFP)

Une cellule de crise. Le ministère de l'Intérieur turc, qui parle d'attentats-suicides, a activé une cellule de crise. Pour le moment aucun revendication n'a été faite. Les thèses d'un attentat commis par des rebelles kurdes ou par l'Etat islamique sont évoquées. Mardi soir, le président truc Recep Tayyip Erdogan a exhorté à une "lutte commune" internationale contre le terrorisme.

Tous les vols suspendus. Tous les vols ont été suspendus. L'aéroport Atatürk est situé à environ 15 kilomètres du centre d'Istanbul. Il s'agit du 18e aéroport le plus fréquenté au monde, le 3e en Europe.

Hollande condamne "un acte abominable". "Je veux condamner fermement cette attaque", a déclaré le chef de l'Etat français, qui redoute que "ces actes terroristes qui viennent après d'autres n'aient comme conséquence que de rendre la situation encore plus difficile en Turquie".

Des attentats en 2015 et 2016. La Turquie a été frappée depuis l'an dernier par une série d'attentats meurtriers, attribués aux rebelles kurdes et au groupe Etat islamique (EI). Un autre aéroport d'Istanbul, Sabiha Gokcen, avait été touché en décembre par un attentat qui avait fait un mort, un employé. Les deux plus grandes villes de Turquie, Istanbul et la capitale Ankaa ont également été secouées depuis le début de l'année par une vague d'attentats qui a fait des dizaines de morts et qui ont été attribués à l'Etat islamique ou aux rebelles kurdes.