Officiellement, un cessez-le-feu existe entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et le déploiement de soldats de maintien de la paix russes après les affrontements de 2020. Mais depuis des mois, les tensions ne cessent de s'intensifier entre ces deux pays du Caucase. La raison : les deux pays revendiquent avec véhémence le contrôle de la région du Haut-Karabagh, enclave située au Sud du Caucase que les Arméniens considèrent comme indépendante. Ce week-end, les deux pays se sont mutuellement accusés de tirs à la frontière. Et les violences sont reparties ce mardi. Des combats opposaient les deux camps près de la région disputée du Nagorny-Karabakh.
"Une attaque des forces azerbaïdjanaises contre les positions des forces arméniennes a fait des morts et des blessés côté arménien", a affirmé le ministère arménien de la Défense dans un communiqué, ajoutant qu'Erevan avait également perdu le contrôle de "deux positions militaires". Une situation qui fait craindre une reprise de la guerre qui a opposé ces deux pays rivaux du Caucase l'an dernier. L'Arménie a également affirmé avoir infligé d'"importantes pertes humaines aux forces azerbaïdjanaises". "Les combats se poursuivent, leur intensité n'a pas baissé", a ajouté le communiqué.
Une courte guerre qui a fait 6.500 morts l'an dernier
Du côté azéri, l'Etat se veut rassurant sur la violence présumée des affrontements. "Les militaires azerbaïdjanais ont repoussé une contre-attaque des forces arméniennes (...). Les soldats arméniens, effrayés et confus, quittent leur positions", a assuré le ministère azerbaïdjanais de la Défense dans un communiqué.
A l'automne de l'année dernière, l'Arménie et l'Azerbaïdjan s'étaient livrés une courte guerre, qui avait fait plus de 6.500 morts, pour l'enclave du Nagorny-Karabakh déjà objet d'un premier conflit sanglant dans les années 1990. Ces combats s'étaient soldés par une lourde défaite de l'Arménie, contrainte de céder plusieurs régions formant un glacis autour de l'enclave séparatiste.