Crimes contre l'humanité au Soudan : une enquête ouverte en France visant BNP Paribas

La BNP Paribas est accusée de complicité de crimes contre l'humanité au Soudan.
La BNP Paribas est accusée de complicité de crimes contre l'humanité au Soudan. © ERIC PIERMONT / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le tribunal de Paris a ouvert le 26 août dernier une enquête pour complicité de crimes contre l'humanité, de génocide et d'actes de torture et de barbarie, visant la banque française PNB Paribas, et ce après le dépôt de plainte de plusieurs ONG, dont la Fédération internationale des droits de l'Homme.

Des ONG ont obtenu cet été l'ouverture d'une enquête en France visant la banque française BNP Paribas, accusée de "complicité de crimes contre l'humanité" au Soudan, a annoncé jeudi la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) sur Twitter. Cette information judiciaire a été ouverte le 26 août au tribunal de Paris pour complicité de crimes contre l'humanité, de génocide et d'actes de torture et de barbarie, près d'un an après le dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile par la FIDH, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et neuf militants soudanais, a confirmé une source judiciaire.

Un juge d'instruction vraisemblablement désigné pour enquêter

La plainte avec constitution de partie civile entraîne quasi-automatiquement la désignation d'un juge d'instruction pour mener les investigations. 

La première banque européenne, déjà visée par une enquête pour complicité de crimes contre l'humanité lors du génocide au Rwanda, est accusée par les plaignants de ne pas avoir respecté l'embargo contre le régime d'Omar el-Béchir, destitué en 2019. Elle s'est ainsi selon eux rendue complice de crimes commis entre 2002 et 2008, en particulier au Darfour, région meurtrie depuis par une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts, selon l'ONU.