Crash du vol MH17 : "Ils ont la mitraillette à la main lorsque nous arrivons"

1:35
  • Copié
animateur
Europe 1
, modifié à

VIDÉO - Chaque matin tout au long de l’été, Europe1 revient sur les grands reportages qui ont marqué la saison de la radio, en compagnie d’un reporter de la rédaction.

 

Il y a un an, le 17 juillet 2014, un avion de la Malaysian Airlines s'écrasait dans l'Est de l'Ukraine.  A bord, 283 passagers, dont 80 enfants  et 15 membres. Aucun survivant. L’appareil avait décollé d'Amsterdam et devait rejoindre  Kuala-Lumpur. Très rapidement, on soupçonne un missile d'avoir abattu l'appareil, qui a survolé ce pays en pleine guerre. Matthieu Bock, reporter à Europe1, part aussitôt sur la zone du crash.

Il raconte :

"Toute cette région à l'Est de Donetsk est contrôlée par les séparatistes pro-russes. Ce sont eux d'ailleurs qui contrôlent la zone du crash, mitraillette à la main lorsque nous arrivons, deux jours après le drame.

Sur place, c'est la confusion la plus totale : la zone n'est pas figée, contrairement à ce que disent les miliciens, des objets semblent avoir été déplacés, des corps aussi, les observateurs internationaux ont beaucoup de difficultés pour accéder à la zone et pour débuter l'enquête. Ces miliciens tenteront alors d'utiliser ce drame pour se forger une légitimité aux yeux du monde entier.

Plus d’un an après le drame, on n’en sait pas beaucoup plus sur le missile qui a causé l'explosion. Les séparatistes pro-russes et les Ukrainiens s'accusent mutuellement. Et chaque camp sort ses arguments plus ou moins réalistes à coup de cartes satellites et de déclaration de militaires hauts-gradés.

Un fabriquant d'arme russe a même admis il y a quelques semaines qu'il avait bien fabriqué ce missile mais qu'il ne pouvait pas dire qui l'avait utilisé. Du côté des victimes, la quasi-totalité des corps ont été identifiés et restitués aux familles. Mais l'enquête continue toujours et pour l'instant, elle n'a quasiment pas évolué depuis un an."