Burundi: deux camps militaires attaqués à Bujumbura

Deux camps militaires du nord et du sud de Bujumbura ont été attaqués simultanément vendredi à l'aube.
Deux camps militaires du nord et du sud de Bujumbura ont été attaqués simultanément vendredi à l'aube. © Jennifer Huxta / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux camps militaires du nord et du sud de Bujumbura ont été attaqués simultanément vendredi à l'aube. Les assaillants ont été repoussés après plusieurs heures intenses d'affrontements.

Deux camps militaires du nord et du sud de Bujumbura ont été attaqués simultanément vendredi à l'aube, selon des sources concordantes, précisant que des combats se poursuivaient dans la capitale. Après plusieurs heures d'intenses affrontements les assaillants ont été repoussés.

Des hommes lourdement armés. "Vers 04 heures (03 heures, heure française) des hommes lourdement armés ont attaqué le camp Ngagara et l'ISCAM (Institut supérieur des Cadres militaires), respectivement dans le nord et le sud de Bujumbura, a indiqué un haut gradé de l'armée ayant requis l'anonymat. Après plus de deux heures d’affrontements les assaillants "ont été repoussés" à l'ISCAM et ils ont "pratiquement été tous tués au camp Ngagara" selon ce militaire.

Les combats se poursuivent dans la capitale. Mais selon un diplomate occidental et des témoins, des combats se poursuivaient vers 8 heures (heure française) dans certains quartiers de Bujumbura. De nombreux riverains des camps ont fait état d'affrontements très intenses, d'explosions et de tirs d'armes automatiques durant plusieurs heures. Les ambassades des Etats-Unis, de Belgique, de France et des Pays-Bas ainsi que l'ONU ont appelé vendredi leurs ressortissants et employés à ne pas quitter leur domicile. 

 

La candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat - contraire selon ses contestataires burundais et Washington à la Constitution et à l'accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile - a plongé le Burundi dans une grave crise. La répression de manifestations et la réélection en juillet de Pierre Nkurunziza n'ont pas empêché l'intensification des violences, désormais armées. Lundi, le président a lancé un "dernier ultimatum", donnant à ses opposants jusqu'à samedi soir pour "déposer les armes".