Brexit : vers un "no deal" en cas de nouveau rejet de l'accord, selon Macron

Emmanuel Macron craint un "no deal" sur le Brexit.
Emmanuel Macron craint un "no deal" sur le Brexit. © John MACDOUGALL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président français a mis en garde contre un "no deal", si le parlement britannique rejette une nouvelle fois l'accord sur le Brexit. 

Emmanuel Macron a averti jeudi qu'en cas de nouveau rejet de l'accord sur le Brexit par les députés britanniques, "nous irions vers un no deal". "Je suis évidemment tout à fait ouvert à une prolongation technique qui doit être la plus courte possible en cas de vote positif", a dit le chef de l'État français, en arrivant au sommet de Bruxelles. Mais "en cas de vote négatif britannique nous irions vers un no deal", a-t-il mis en garde, répétant que l'accord de retrait tel qu'il a déjà été négocié par l'UE avec la Première ministre britannique Theresa May "ne peut pas être renégocié".

Theresa May a demandé un report jusqu'au 30 juin de la date du divorce, normalement prévu le 29 mars, afin d'avoir le temps de faire accepter puis ratifier l'accord de Brexit par les députés britanniques. Ceux-ci l'ont pourtant déjà rejeté par deux fois. "Il y a une crise politique qui doit trouver son issue" au Royaume-Uni, a lancé le président français.

Luxembourg sur la même ligne. "S'il n'y a pas de vote positif (à la Chambre des communes), alors nous irons dans la direction d'un no deal", a également déclaré le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, sur la même ligne qu'Emmanuel Macron. "On aimerait bien savoir ce qu'ils veulent, pour l'instant on sait tout ce qu'ils ne veulent pas", a dit Xavier Bettel, insistant sur le fait qu'il n'accepterait pas un report du Brexit "après les élections européennes", prévues du 23 au 26 mai. "On ne cherche plus une porte de sortie, on cherche une issue de secours", a-t-il dit.

Les patronats et syndicats britanniques veulent un sursaut face à "l'urgence nationale"

Le patronat et les syndicats britanniques ont supplié jeudi la Première ministre Theresa May de changer d'approche sur le Brexit, alertant sur une situation d'"urgence nationale" à huit jours de la date théorique de sortie de l'UE. L'organisation patronale CBI et la confédération syndicale TUC demandent dans une lettre commune à être reçus au plus vite par la dirigeante conservatrice et exigent un "plan B" pour éviter de choisir entre l'accord de Theresa May, dont le Parlement britannique n'a pas voulu jusqu'à présent, et un Brexit sans accord.