Brexit : pas de traitement de faveur pour Londres prévient Schulz

Image d'illustration
Image d'illustration
  • Copié
avec agences , modifié à
Il n'y aura pas de traitement de faveur pour le Royaume-Uni a prévenu le président du Parlement européen, Martin Schulz vendredi matin.

Pas de traitement de faveur. Le Parlement européen n'acceptera pas que le Royaume-Uni bénéficie d'un traitement de faveur, a prévenu vendredi son président, l'Allemand Martin Schulz, alors que David Cameron négocie avec les dirigeants européens un accord pour tenter de maintenir son pays dans l'Union européenne. "Il est certain que personne au sein du Parlement européen ne voterait en faveur d'un traitement de faveur pour la Grande-Bretagne", a déclaré Martin Schulz à la radio allemande Deutschlandfunk.

Le président du Parlement de Strasbourg a déjà dit cette semaine à David Cameron qu'il ne pouvait pas lui garantir que les députés entérineraient l'accord que le Premier ministre britannique espère conclure ce vendredi à Bruxelles à l'issue du Conseil européen. Les négociations avec les dirigeants des Vingt-Huit visant à redéfinir des liens entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) ont duré une bonne partie de la nuit de jeudi à vendredi et doivent reprendre vers 09h00, plusieurs points sensibles restant à régler. 

L'intérêt d'un compromis. Martin Schulz a estimé qu'un compromis ne pourrait être trouvé que si deux conditions sont réunies : qu'il n'y ait pas de différence de traitement entre les membres de la zone euro et les autres, de sorte à ce que le niveau de supervision et de contrôle des banques soit le même à Londres qu'à Paris ou Francfort; et que les ressortissants de pays de l'UE qui travaillent en Grande-Bretagne ne soient pas discriminés en matière d'allocations sociales. Le président du Parlement européen a ajouté qu'un compromis était dans l'intérêt des deux parties et qu'il ne fallait donc pas penser que les dirigeants des Vingt-Huit sont les seuls à pouvoir faire des concessions. "Ce n'est pas comme si c'était seulement aux autres de parvenir à un compromis avec la Grande-Bretagne ; le contraire est aussi vrai", a-t-il souligné.