Bataille de Ramadi : l'armée irakienne proche de la victoire face à Daech

Des agents de l'antiterrorisme irakiens sécurisent un quartier du centre de Ramadi dimanche.
Des agents de l'antiterrorisme irakiens sécurisent un quartier du centre de Ramadi dimanche. © AHMAD AL-RUBAYE / AFP
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avec AFP
Les forces irakiennes tentent depuis mardi de reprendre cette grande ville conquise par l'organisation Etat islamique en mai.

Les derniers combattants du groupe djihadiste Etat islamique ont quitté dimanche un complexe gouvernemental stratégique de Ramadi, laissant entrevoir une victoire importante aux forces irakiennes dans cette grande ville à l'ouest de Bagdad.

Une prise longue et difficile. "Tous les combattants de Daech sont partis. Il n'y a pas de résistance. Nos forces vont pénétrer dans le complexe dans les heures qui viennent", a déclaré un porte-parole des forces d'élite antiterroristes, Sabah al-Numan. Les forces irakiennes doivent d'abord nettoyer la zone des mines et engins explosifs laissés par les djihadistes avant de pouvoir entrer dans le complexe, d'où la retenue des officiels à proclamer victoire à ce stade. Il était également difficile de déterminer si des djihadistes ont pu rester dans d'autres zones de Ramadi. 

Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, les forces d'élite antiterroristes et l'armée irakienne avaient pénétré relativement facilement mardi dans le centre de Ramadi, en vue de reprendre cette ville tombée aux mains de l'organisation Etat islamique en mai. Mais leur avancée avait ensuite été ralentie par les engins explosifs, les snipers et les attaques suicide djihadistes.

L'image de l'armée irakienne en jeu. Dans plusieurs villes du pays, des Irakiens ont pourtant déjà célébré ce qu'ils voient comme une victoire face à Daech. Ramadi, situé à 100 km à l'ouest de Bagdad, est le chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, la plus grande d'Irak et qui est frontalière de la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite. La reconquête de Ramadi redorerait le blason de l'armée irakienne, fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l'organisation Etat islamique, qui avait mis la main sur de vastes pans du territoire au terme d'une offensive fulgurante.