Avions, métro, blindés... contrats en rafale pour la France au Qatar

Le Qatar s'est engagé à acheter 12 avions Rafale à la France (image d'illustration de l'avion)
Le Qatar s'est engagé à acheter 12 avions Rafale à la France (image d'illustration de l'avion) © Manjunath Kiran / AFP
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avec AFP , modifié à
À l'occasion de la visite éclair d'Emmanuel Macron au Qatar, les deux pays ont signé plusieurs gros contrats concernant notamment une vente de Rafale, une concession de métro ou encore des Airbus.

Le Qatar a signé jeudi des contrats de plusieurs milliards d'euros pour l'achat, notamment, d'au moins 12 Rafale et 50 Airbus A321, à l'occasion d'une visite du président Emmanuel Macron à Doha.

Une concession de métro et des blindés. Ces contrats, signés en présence d'Emmanuel Macron et de l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, comprennent aussi la concession du métro de Doha et du tramway de Lusail, confiée à un consortium SNCF/RATP. Celui-ci atteint trois milliards d'euros, a précisé Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF, et l'achat des 12 Rafale représentera 1,1 milliard d'euros, selon l'Élysée. L'acquisition des 50 Airbus A321 représente un contrat de 5,5 milliards d'euros, a précisé l'Élysée.

Blindés et dépollution des lagunes. Le Qatar a également signé une lettre d'intention pour la fourniture de 490 véhicules blindés type VBCI au français Nexter, un contrat potentiel de 1,5 milliard d'euros, a indiqué l'Élysée. Les autorités du Qatar ont, enfin, signé un contrat de dépollution des lagunes d'Al Karaana avec le groupe Suez pour environ 100 millions d'euros.

Déclaration de coopération antiterroriste. Les deux pays ont par ailleurs signé plusieurs accords stratégiques, dont une "déclaration d'intention sur la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le financement du terrorisme et la radicalisation".

Un signe politique pour Doha. En signant de tels accords avec la France, le Qatar cherche aussi à montrer qu'il n'est pas isolé sur la scène internationale alors qu'une grave crise l'oppose à certains de ses voisins arabes. Le 5 juin, l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l'Égypte ont en effet rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l'accusant de soutenir des groupes "terroristes" et de se rapprocher de l'Iran. Doha rejette ces accusations et dénonce une tentative de "mise sous tutelle" par le "quartet" arabe.