Aux États-Unis, une mère condamnée pour avoir donné des pilules abortives à sa fille

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En avril de cette année, la police a commencé à enquêter sur des soupçons selon lesquelles Celeste Burgess aurait donné naissance prématurément à un enfant mort-né, qu'ils auraient enterré ensemble. En juillet, la fille avait été condamnée à 90 jours de prison après avoir plaidé coupable d'avoir dissimulé des restes d'ossements humains.

Une Américaine de l'État du Nebraska a été condamnée à deux ans de prison pour avoir aidé sa fille adolescente à obtenir des pilules abortives, a rapporté le New York Times. Jessica Burgess et sa fille ont toutes deux été accusées d'avoir agi ensemble pour interrompre en avril 2022 la grossesse de Celeste Burgess. La mère de 41 ans avait commandé les pilules en ligne et les avait données à sa fille, âgée de 17 ans à l'époque et qui était au troisième trimestre de sa grossesse, a indiqué vendredi le Times, citant les procureurs.

Les deux femmes ont plaidé coupables

Les autorités ont déclaré que la famille avait ensuite enterré le fœtus. En avril de cette année, la police a commencé à enquêter sur des soupçons selon lesquelles Celeste Burgess aurait donné naissance prématurément à un enfant mort-né, qu'ils auraient enterré ensemble. En juillet, la fille avait été condamnée à 90 jours de prison après avoir plaidé coupable d'avoir dissimulé des restes d'ossements humains.

 

Sa mère, Jessica, avait plaidé coupable en juillet pour violation de la loi sur l'avortement du Nebraska, fourniture de fausses informations à un agent chargé de l'application des lois et retrait ou dissimulation de restes de squelettes humains. Celeste Burgess, qui a été libérée plus tôt ce mois-ci, était dans la salle d'audience et a essuyé ses larmes lorsque sa mère a été condamnée vendredi, a rapporté le Daily News.

Des politiques différentes selon les États

La mère de 41 ans faisait face à cinq accusations, dont une en vertu d'une loi de 2010 qui n'autorise l'avortement que jusqu'à 20 semaines après la fécondation. Le 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis avait annulé un arrêt fédéral qui garantissait depuis 1973 le droit d'avorter sur tout le territoire. Depuis, chaque État est libre de déterminer sa propre politique sur l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Depuis, une dizaine d'États ont interdit l'avortement, obligeant des cliniques à fermer ou à déménager. En août, Facebook a suscité l'indignation en se conformant à l'enquête policière, renforçant les craintes que la plateforme ne soit un outil de répression des procédures d'avortement.