Au Japon, la centrale de Fukushima Daiichi suspend ses travaux pendant le G7

La centrale accidentée de Fukushima Daiichi, au Japon.
La centrale accidentée de Fukushima Daiichi, au Japon. © TOSHIFUMI KITAMURA / AFP
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avec AFP , modifié à
Considérant qu'il serait difficile de répondre au mieux à un imprévu dans le contexte du G7, Tepco estime plus judicieux de minimiser les risques d'incident.

Tokyo Electric Power (Tepco) a décidé de suspendre les travaux à la centrale accidentée de Fukushima durant les deux jours du sommet du G7 cette semaine, par mesure de précaution, a déclaré un porte-parole de la compagnie d'électricité.

Travaux suspendus les 26 et 27 mai. "Hormis les opérations de routine qui ne peuvent pas être stoppées, comme les patrouilles près des citernes stockant l'eau notamment, nous allons suspendre les travaux les 26 et 27 mai", a expliqué ce responsable. Alors que les milieux politiques et moyens de sécurité seront mobilisés pour le sommet du G7 à Ise-Shima (ouest, sud de Kyoto et Osaka), Tepco estime plus judicieux de minimiser les risques d'incident, considérant qu'il serait dans ces conditions difficile de répondre au mieux à un imprévu.

Le risque d'attentat est différent. "En temps normal, le risque d'attentat au Japon comme ceux que l'on a pu voir à Paris ou Bruxelles est jugé peu élevé, mais le contexte est différent lors d'un événement comme un sommet du G7 ou les jeux Olympiques", a souligné récemment devant les journalistes l'ex-officier de police et désormais professeur d'université spécialiste de la sécurité antiterroriste Shiro Kawamoto. Actuellement, quelque 6.000 à 8.000 travailleurs oeuvrent chaque jour à la centrale Fukushima Daiichi mise en péril par le tsunami du 11 mars 2011.

Il s'agit essentiellement de préparer le démantèlement du site (une opération prévue pour durer 40 ans) et de gérer les quantités massives d'eau qui s'y sont accumulées.