Appel de Christchurch : 26 États et géants du net s'engagent contre les contenus terroristes et violents

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et Emmanuel Macron sont à l'initiative de l'appel de Christchurch.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et Emmanuel Macron sont à l'initiative de l'appel de Christchurch. © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux mois après l'attaque de Christchurch, dont les images filmées par le tueur ont été massivement relayées sur les réseaux sociaux, chefs d'États et plateformes se sont engagés contre la viralité de contenus terroristes.

Vingt-six pays et géants d'Internet ont rallié mercredi "l'appel de Christchurch" pour lutter contre les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents, a annoncé l'Élysée. Cet appel intervient deux mois après la diffusion sur en direct sur Facebook de l'attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande.

Facebook s'engage contre la diffusion de contenus terroristes

Par cet appel, initié par Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, les plateformes internet, dont les leaders Facebook (et ses filiales WhatsApp et Instagram) et Google, ainsi que sa filiale YouTube, s'engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, y compris par "leur retrait immédiat et permanent", précise l'appel. Ceci dans le respect des "libertés fondamentales" avec des procédures d'appel en cas de contestation. 

Les entreprises s'engagent aussi à prendre des mesures immédiates pour "atténuer les risques" liés à la diffusion en direct de ces contenus, grâce à leur identification et un examen "en temps réel". Un défi pour des contenus qui, à peine retirés, sont souvent aussitôt republiés par des utilisateurs. 

Plusieurs grandes plateformes parmi les signataires

Les groupes internet évoquent notamment la mise en place de mécanismes de signalement adaptés ou d'algorithmes pour détourner les utilisateurs de ces contenus ainsi que la fermeture de comptes si nécessaire. "Facebook a tenté de supprimer la vidéo : ils l'ont enlevée 1,5 million de fois. Durant les premières 24 heures, elle a été remise en ligne sur YouTube chaque seconde", a relevé la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Arden.

Ce texte a été adopté par la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Irlande, la Jordanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Sénégal, l'Indonésie et la Commission européenne ainsi que par Amazon, Facebook, Google, Microsoft, Qwant, Twitter, Youtube, DailyMotion et la Fondation Wikimédia. D'autres pays dont l'Australie, l'Allemagne, le Japon, le Pays-Bas, l'Espagne, l'Inde et la Suède ont également apporté leur soutien, a précisé l'Élysée.