Ansar Dine revendique une attaque meurtrière contre l'ONU au Mali

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Ansar Dine a revendiqué l'attaque contre un camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal (nord-est) qui a fait samedi trois morts. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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G.S. avec AFP , modifié à
Deux soldats guinéens de l'ONU et un civil ont été tués samedi, dans une attaque à la roquette. 

Le groupe jihadiste Ansar Dine a revendiqué l'attaque meurtrière contre l'ONU, à Kidal, au Mali. "Nous revendiquons au nom de tous les moujahidines l'attaque contre le camp de Kidal" qui est "une réponse à la violation de nos terres par les ennemis de l'islam", a déclaré Hamadou Ag Khallini, un responsable d'Ansar Dine, dirigé par l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, dans une brève conversation téléphonique avec un journaliste de l'AFP.

Deux soldats guinéens de l'ONU et un civil ont été tués samedi et quatorze personnes blessées dans une attaque à la roquette contre un camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal (nord-est), a-t-on appris auprès de la Minusma et d'un élu local. "Ce sont les ennemis de la paix" qui sont les auteurs de l'attaque, avait dénoncé un conseiller municipal de Kidal, chef-lieu de la région éponyme.

Des zones encore aux mains des djihadistes. La Minusma est la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, en proportion du nombre de militaires engagés. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée. Les jihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Une semaine après l'attaque du Radisson. Une attaque le 20 novembre contre le grand hôtel Radisson Blu de la capitale Bamako a fait vingt morts outre deux assaillants, après que des hommes armés y eurent retenu environ 150 clients et employés. L'attentat a été revendiqué le jour même par le groupe jihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, "avec la participation" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un groupe jihadiste du centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM), a aussi revendiqué l'attentat "avec la collaboration d'Ansar Dine", groupe jihadiste de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly.