Algérie : le journaliste Khaled Drareni libéré de prison

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avec AFP , modifié à
Symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, le journaliste Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison en septembre dernier, a été libéré de prison vendredi soir. 32 autres détenus ont également pu sortir de prison à trois jours du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak.

Le journaliste Khaled Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, a été libéré vendredi soir au lendemain de l'annonce d'une grâce présidentielle en faveur de dizaines de détenus d'opinion, a-t-on appris auprès de son avocat. "Il est libre", a déclaré à l'AFP Abdelaghani Badi, l'un des avocats du correspondant en Algérie de la chaîne TV5 Monde et de Reporters sans frontières (RSF), en précisant qu'il s'agissait d'une mesure de "liberté provisoire".

Plus de 30 détenus libérés 

Khaled Drareni a été condamné en appel en septembre 2020 à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale". Fondateur du site électronique Casbah Tribune, il avait couvert le mouvement de contestation populaire Hirak, notamment via ses comptes sur les réseaux sociaux, avant la suspension des manifestations à cause de la pandémie de Covid-19. Sa condamnation a suscité l'indignation en Algérie et à l'étranger. Khaled Drareni pourra donc attendre libre la décision de la Cour suprême le 25 février sur son pourvoi en cassation. 

Plus de 30 détenus d'opinion en Algérie ont été libérés vendredi à la faveur d'une grâce présidentielle accordée à trois jours du 2e anniversaire du soulèvement populaire du Hirak. "Au total, 33 personnes ont été libérées jusqu'ici. Les procédures sont en cours pour le reste", a indiqué un communiqué du ministère de la Justice sans préciser leurs noms. Parmi eux l'opposant politique et homme d'affaires Rachid Nekkaz ou encore une militante du Hirak, Dalila Touat, connue comme porte-parole des chômeurs de Mostaganem (nord-ouest). Toutefois, "la grâce ne concerne que les personnes jugées définitivement. Dans beaucoup d'affaires, comme celles de Drareni ou de (l'opposant) Rachid Nekkaz, il n'y a pas encore eu de jugement définitif", a expliqué à l'AFP Mostefa Bouchachi, avocat et vétéran des droits humains.