Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France. 2:53
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Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, interrogé sur Europe 1, a commenté l'accord sur une "cessation des hostilités" en Syrie.

"C’est une lueur d’espoir. Ce sont tous les participants qui sont parvenus à cet accord". Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, invité du Club de la presse d'Europe 1, a salué l'accord sur une "cessation des hostilités" en Syrie, adopté dans la nuit de jeudi à vendredi à Munich, par la Russie, les Etats-Unis et leurs principaux alliés. "Avant cette rencontre, ce n’ était pas évident, car il y a trop d'intérêts en jeu. Un groupe de travail a été constitué pour préparer les modalités d’un cessez-le-feu qui doit intervenir dans une semaine. C'est un cessez-le-feu entre l’armée régulière syrienne et les opposants. Il faut geler les positions. Cela ne concerne pas Daech et les autres groupes terroristes qui leur sont affiliés." 

"Les Russes, Américains et leurs alliés vont coordonner leur frappes, ils vont échanger des informations. Ils vont dire 'Daech est dans ce secteur, il faut bombarder'," précise Alexandre Orlov, qui soutient aussi qu'une partie des opposants au régime coopère déjà avec l'aviation russe.

Vers un gouvernement de transition? Selon lui, les opposants au régime syrien doivent "travailler à faire un gouvernement de transition avec Bachar al-Assad". "Ce gouvernement transitoire doit préparer une constitution et sur la base de cette constitution, cela doit mener à des élections libres. Et c’est des urnes que sortira le chef de l’Etat. En même temps, il faut se battre contre Daech et Al-Nosra", a-t-il affirmé.

Des bombardements sur Alep. Alep n'en finit plus de crouler sous les bombes. L'offensive de l'armée de Bachar al-Assad, soutenue par l'armée russe, oblige les civils à fuir la ville par milliers. "Sur Alep, l’aviation russe ne bombarde pas des villes. Mais on bombarde les faubourgs de la ville où sont les combattants d’Al-Nosra", a affirmé le diplomate.

"Erdogan joue un jeu dangereux".Les tensions entre la Turquie et la Russie sur le dossier syrien ne retombe pas. "Erdogan joue un jeu très dangereux. Il y a une évidente complicité avec Daech. Nous savons très bien que tout transite par la Turquie. De l’autre coté, ce pays est membre de l’Otan. La Turquie joue plusieurs cartes", dénonce l'ambassadeur.