Alexandre Djouhri remis en détention provisoire à Londres

  • Copié
avec AFP , modifié à
Personnage clé de l'enquête ouverte à Paris en 2013 sur les soupçons de financement libyens de la campagne de l'ex-président Sarkozy, l'homme de 59 ans apparaîtra devant la justice vendredi.

L'homme d'affaires français Alexandre Djouhri a été remis en détention provisoire à Londres et apparaîtra de nouveau devant la justice britannique vendredi, a indiqué mardi une source judiciaire mardi.

Arrêté en janvier à l'aéroport londonien d'Heathrow à la suite d'un mandat d'arrêt européen émis par la justice française, notamment pour "blanchiment d'argent" dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de l'ex-président français Nicolas Sarkozy en 2007, Alexandre Djouhri avait obtenu sa liberté sous caution dans l'attente d'une audience d'extradition fixée au 17 avril.

Un second mandat d'arrêt européen émis par la France. Il avait passé cinq nuits en détention puis libéré après avoir payé la somme d'un million de livres (1,13 million d'euros) qui lui était réclamée. Il a été de nouveau placé en détention provisoire lundi soir, après qu'un second mandat d'arrêt européen a été émis par la France, a annoncé le tribunal londonien de Westminster, où une audience sur son régime de liberté sous caution était programmée lundi. En raison de ce mandat "complémentaire", Alexandre Djouhri a été placé en détention "dans l'attente de la production de documents" pour obtenir sa libération sous contrôle judiciaire, selon une source proche du dossier. Il comparaîtra de nouveau devant le tribunal de Westminster vendredi.

Personnage-clé. Résident suisse, Alexandre Djouhri, 59 ans, fait figure de personnage-clé de l'enquête ouverte à Paris depuis 2013 pour vérifier les accusations lancées deux ans plus tôt par l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi et son fils Seif el-Islam, selon lesquelles Nicolas Sarkozy avait bénéficié de leurs fonds pour financer sa campagne électorale de 2007. L'ancien président français a toujours rejeté ces accusations. Jusqu'alors, l'intermédiaire s'est soustrait aux demandes de la justice et n'a ainsi pas répondu à la convocation des enquêteurs français en septembre 2016.