Nathalie Loiseau 3:01
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Invitée d'Europe 1, jeudi matin, Nathalie Loiseau a affirmé qu'un accord entre Londres et Bruxelles sur les relations post-Brexit était "enfin trouvé", "sauf énorme surprise de toute dernière minute". L'eurodéputée Renaissance (majorité présidentielle), membre du groupe chargé de suivre les négociations au Parlement européen, a aussi fustigé l'attitude des Britanniques dans ce dossier.
INTERVIEW

L'annonce est imminente : un accord commercial et de sécurité a été trouvé entre les Britanniques et les Européens sur le futur de leurs relations, près d'un an après le Brexit. C'est ce qu'a expliqué l'eurodéputée Renaissance (majorité présidentielle) Nathalie Loiseau à propos de ce texte. Selon la membre du groupe chargé de suivre les négociations au Parlement européen, invitée d'Europe 1, l'accord doit être annoncé dans la matinée, "sauf énorme surprise de dernière minute". Une conférence de presse doit notamment avoir lieu dans les heures à venir.

"Date limite"

"Ce que j'entends, c'est que Boris Johnson et Ursula von der Leyen sont en train de se parler", a indiqué la députée européenne à propos de ce compromis trouvé "à un moment où c'était la date limite pour aboutir à un accord".

Tout en saluant les derniers progrès en date pour trouver un accord, l'ancienne ministre du gouvernement Philippe a dénoncé "l'idéologie simpliste" et "le nationalisme de façade" du camp du Brexit dans ces négociations.

" Il était temps que Boris Johnson mette les mains dans le cambouis "

Nathalie Loiseau pointe également l'attitude du Premier ministre britannique sur ce dossier sensible : "Il était temps que Boris Johnson mette les mains dans le cambouis. Il a imposé un calendrier très rapide (neuf mois de négociations, ndlr), il s'est lui-même impliqué très tardivement dans la négociation", a-t-elle regretté, en contraste avec "la patience" et "le pragmatisme" des négociateurs européens.

Application provisoire au 1er janvier

Côté calendrier, l'accord doit être ratifié par les 27 de l'UE de façon unanime. "De manière à éviter au maximum les conséquences négatives du Brexit, nous avons accepté qu'il y ait une application provisoire de l'accord dès le 1er janvier", défend Nathalie Loiseau. "Nous avons vu ce qui s'est passé à Douvres, ce n'est pas la peine de rajouter de la complexité. Dès lors que les 27 chefs d'État et de gouvernement donnent leur feu vert, l'accord s'applique de manière provisoire, ce qui nous laisse le temps de regarder tous les détails avant de ratifier cet accord quelque part au début de 2021."