Des dizaines de milliers de manifestants ont marché dans les rues de Washington. 1:39
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Sonia Dridi, édité par Antoine Terrel , modifié à
Vendredi, dans la capitale fédérale américaine, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et les violences policières, près de deux semaines après la mort de George Floyd. 
REPORTAGE

Jour après jour, la mobilisation se poursuit aux États-Unis, près de deux semaines après la mort de Georges Floyd. Samedi, des dizaines de milliers d'Américains ont ainsi manifesté dans une atmosphère apaisée contre le racisme et les brutalités policières. À Washington, une foule dense a envahi les rues de la capitale fédérale américaine, aux abords de la Maison Blanche, du Capitole ou encore du mémorial de Lincoln.

"Pas de justice, pas de paix". Le slogan résonne sur la nouvelle place "Black Lives Matter". Un slogan peint à même le sol en lettres jaunes géantes à quelques pas seulement de la Maison Blanche, comme un défi à Donald Trump. Ils sont des dizaines de milliers rassemblés sous un soleil de plomb : des Noirs, des Blancs, des Américains de tous les âges. Beaucoup sont venus en famille comme Taryn et Nick, pancartes contre le racisme dans une main et poussette dans l’autre, avec installée dedans, leur petite fille métis d'un an. 

"Le monde est enfin focalisé sur les violences contre les Noirs"

"Notre espoir et notre attente, c’est que 2020 soit un tournant, comme ça, lorsqu’elle aura notre âge, elle ne devra pas tenir ce genre de pancarte, ça sera un sujet réglé", explique Nick au micro d'Europe 1. De son côté, Taryn se dit "totalement revigorée". Pour la première fois, poursuit-elle, "le monde entier est enfin focalisé sur les violences contre les Noirs. Je ne pense pas que ce soit déjà arrivé. Pas depuis que je suis née en tous cas". 

couple

© Sonia Dridi/Europe1

L’ambiance est festive, et les rassemblements ont parfois des airs de fête de quartier. Alors que le coronavirus continue de frapper le pays, la majorité des manifestants sont masqués. Depuis la Maison Blanche désormais barricadée, Donald Trump  a réagi sur Twitter en écrivant que "la foule était bien moins importante qu’anticipé".