A quoi va servir la COP 22 ?

A l'occasion de l'entrée en vigueur de l'accord de Paris, la Tour Eiffel a été éclairé en vert.
A l'occasion de l'entrée en vigueur de l'accord de Paris, la Tour Eiffel a été éclairé en vert. © PATRICK KOVARIK / AFP
  • Copié
Laure Dautriche et B.B
Selon les experts, plusieurs Etats vont sans doute tenter de renégocier certains points restés trop vagues dans le texte de l’accord. 

L'accord de Paris vient d'entrer en vigueur. Une centaine de pays l'ont désormais ratifié, sur 195 pays. La COP22, 22e conférence internationale sur le climat s'ouvre lundi au Maroc, à Marrakech, du 7 au 18 novembre. Mais alors, à quoi peut bien servir la COP22 ? Pourquoi se réunir encore une fois si tout est déjà décidé depuis la COP21 ?

Et maintenant, des actes ! L'objectif, c'est limiter le réchauffement du climat en dessous de la barre symbolique des 2 degrés. Pour l'instant, on en est loin, on est sur une trajectoire de près de 4 degrés, disent les experts. Et à Marrakech, il va falloir réaliser concrètement ce qui a été signé sur le papier à Paris. Les engagements ne suffisent pas, ils doivent être suivis d’actes. Et pour cela, la COP22 sera décisive.

Quelle est la stratégie des pays pour limiter le réchauffement de la planète ? Qui contrôlera qu’ils respectent bien leurs engagements ? Tout cela doit être tranché. Il va falloir définir des règles pour les années à venir, s’assurer que les Etats sont prêts à développer les énergies renouvelables, à lutter contre la pollution des voitures, à développer la rénovation des bâtiments.

"C’est très important d’avoir cette transparence". Tout le monde devra être transparent sur ces questions explique Celia Gauthier, du Réseau action climat : "les gouvernements devront notamment préciser comment on mesure les réductions de gaz à effet de serre menées dans chaque Etat, et comment on rapporte à l’ONU. Si on n’a pas ces informations, nous, société civile, nous ne saurons pas ce que les Etats font et nous ne pourrons pas obliger nos gouvernements à tenir leurs engagements. Donc c’est très important d’avoir cette transparence. Pour l’instant, ces règles sont inexistantes."

Les 195 pays se sont quittés l’an dernier sur une unanimité fragile. Et, selon les experts, plusieurs Etats vont sans doute tenter de renégocier certains points restés trop vagues dans le texte de l’accord. Par exemple, l’Arabie saoudite ou le Koweït, très attachés au pétrole, pourraient perturber les discussions durant cette conférence de Marrakech