À cause de Zika, 56% des Brésiliennes ne veulent pas de grossesse

Le Brésil est le pays le plus touché par le virus de Zika, transmis par les moustiques et qui peut provoquer chez les nouveaux-nés des microcéphalies. Image d'illustration.
Le Brésil est le pays le plus touché par le virus de Zika, transmis par les moustiques et qui peut provoquer chez les nouveaux-nés des microcéphalies. Image d'illustration. © LUIS ROBAYO / AFP
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avec AFP , modifié à
Le virus Zika, contracté par une femme enceinte, risque de provoquer chez le nouveau-né de graves anomalies cérébrales dont des microcéphalies. 

Plus de la moitié des femmes brésiliennes en âge de procréer essaient d'éviter d'être enceintes à cause de l'épidémie de Zika qui frappe le pays depuis 2015, selon une enquête publiée vendredi et rendue publique par The Journal of Family Planning and Reproductive Health Care.

Surtout dans le nord du pays. 56% des 2.002 femmes interrogées ont répondu qu'elles avaient évité ou qu'elles s'étaient efforcées d'éviter une grossesse en raison de l'épidémie de Zika. 27% ont déclaré n'avoir pris aucune mesure alors que les 16% restantes n'avaient, de toute manière, pas le désir d'avoir un enfant, indépendamment de l'épidémie. Sans surprise, les femmes vivant dans le nord du pays où l'épidémie a été la plus virulente, ont été plus nombreuses à éviter d'être enceintes (66%) par rapport à celles vivant dans le sud (46%).

Anomalies cérébrales. L'épidémie qui frappe principalement l'Amérique latine est due à Zika, un virus qui peut entraîner de graves anomalies cérébrales chez les nouveaux-nés dont les mères ont été infectées. Le Brésil, le pays le plus touché, compte déjà quelque 2.000 cas de microcéphalies potentiellement liées au virus.

Revoir la criminalisation de l'avortement. Pour les auteurs, les résultats de l'enquête devraient inciter le Brésil à "réévaluer sa politique de santé en matière de reproduction afin d'assurer un meilleur accès aux informations et aux méthodes de contraception" et aussi à revoir sa politique de "criminalisation de l'avortement".