A Beyrouth, Carlos Ghosn dit se présenter devant la presse pour "laver son honneur"

Carlos Ghosn à Beyrouth le 8 janvier 2020 © JOSEPH EID / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à

Carlos Ghosn a organisé une conférence de presse à Beyrouth mercredi, lors de laquelle il s’est exprimé devant une centaine de journalistes. Il s'agit de sa première apparition publique depuis sa fuite rocambolesque du japon le 30 décembre 2019. 

L'ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, est apparu pour la première fois en public pour une conférence de presse à Beyrouth, depuis sa fuite rocambolesque il y a deux semaines du Japon, où il est accusé notamment de malversations financière. Carlos Ghosn, magnat déchu de l'automobile, a commencé à s'exprimer devant plus d'une centaine de journalistes. 

Au cours des premières minutes de sa conférence de presse, après avoir salué l'assemblée en français en anglais et en arabe, Carlos Ghosn a affirmé "ne pas être ici pour expliquer" comment il a fui le Japon, tout en affirmant qu'il avait été "arraché" à ses proches et à sa famille. Après sa remise en liberté sous caution il lui avait été notamment interdit d'avoir des contacts avec son épouse Carole Ghosn. 

Accusations "sans fondements"

Il a ensuite qualifié les accusations de malversations financières qui le visent d'être "sans fondements". "Je n'aurais jamais dû être arrêté", a-t-il martelé. "Je n'ai pas fui la justice, j'ai échappé à l'injustice et à la persécution", a-t-il expliqué, affirmant se présenter devant les médias pour "laver son honneur". L'ex patron de Renault-Nissan a assuré avoir été victime d'une "présomption de culpabilité". 

Il a affirmé qu'il avait été pris par surprise le jour de son arrestation : "Je ne m'y attendais pas du tout." Carlos Ghosn a dénoncé mercredi une "collusion" entre Nissan et le procureur pour orchestré son arrestation puis sa détention. 

Carlos Ghosn fait l'objet de quatre inculpations au Japon : deux pour abus de confiance aggravé et deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (aussi poursuivi sur ce volet), notamment des montants qu'il devait toucher après sa retraite estimés par la justice à 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018.