Une piste pour stopper Alzheimer ?

Des chercheurs américains ont fait une découverte qui pourrait permettre d'avancer sur les traitements contre la maladie d'Alzheimer.
Des chercheurs américains ont fait une découverte qui pourrait permettre d'avancer sur les traitements contre la maladie d'Alzheimer. © MaxPPP
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avec AFP
La maladie se propagerait comme une infection dans le cerveau, selon une étude américaine.

Les chercheurs ont fait un pas décisif vers un traitement de la maladie d’Alzheimer. Deux études américaines montrent en effet que cette maladie, qui affectait près de 36 millions de personnes en 2010, se propage dans le cerveau comme une infection de neurone en neurone. En cause : une protéine anormale, baptisée tau, qui s’étend donc à partir d’une seule zone du cerveau.

Si la protéine tau, qui étouffe et détruit progressivement les cellules nerveuses, était déjà connue des scientifiques, son mode de fonctionnement l’était moins. Cette découverte, publiée dans les revues PloS One et Neuron par deux équipes différentes, laisse penser que si le processus de propagation peut être bloqué assez tôt, le développement de la maladie pourrait être stoppé.

Des souris génétiquement modifiées

Les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour dresser une carte de la propagation de cette protéine filamenteuse dans leur cerveau, sur une période de deux ans. Ils ont ainsi réussi à résoudre l’énigme qui bloquait la recherche dans ce domaine depuis 25 ans, note le New York Times.

Pour soigner Alzheimer, les chercheurs pourraient ainsi tenter d’identifier la maladie "et de la traiter tout au début pour bloquer sa progression, car aux premiers stades, la maladie est le plus sensible aux thérapies", selon le Dr Scott Small, professeur de neurologie à l’université de Columbia à New York.

Il s’agit désormais de trouver un moyen d’empêcher le passage de la protéine d’une cellule à une autre, peut-être en ayant recourt à "une forme d’immunothérapie", propose le Dr Karen Duff, professeur de pathologie en psychiatrie dans la même université. Sauf que pour pouvoir mettre en place un tel traitement, il faudra également trouver un moyen de rendre cette protéine visible par les scanners médicaux.