Une mère infanticide attaque son psy

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Elle avait prévenu son médecin de ses intentions. Et demande aujourd’hui trois millions d’euros.

Trois millions d’euros de dommages et intérêts. C’est la somme demandée par Geneviève Lhermitte à son psychiatre. Motif invoqué ? Le médecin aurait pu éviter son passage à l’acte, le soir du 28 février 2007, jour où elle a tué ses cinq enfants. C’est le quotidien Le Soir qui révèle l’information, mercredi. Selon le journal belge, jamais une somme aussi importante n’a été demandée devant une juridiction civile sur ce type de litige.

Selon son avocat, Me Xavier Magnée, sa cliente agirait "pour le principe" et "pour obtenir reconnaissance du préjudice réellement subi" en raison de "l'inaction du praticien ». L'audience a été fixée au 3 décembre prochain.

"J'ai des idées noires"

Le 28 février 2007, Brigitte Lhermitte avait égorgé son fils et ses quatre filles, âgés de 3 à 14 ans, à son domicile de Nivelles, en Wallonie. Au cours de son procès, il était apparu qu'elle consultait un psychiatre depuis 2005. La veille du drame, le médecin avait reçu une lettre dans laquelle elle annonçait : "J'ai des idées noires, ce sont des idées suicidaires qui vont m'entraîner et je vais prendre mes enfants avec moi".

Devant le tribunal, le psychiatre avait indiqué avoir reçu sa patiente à la suite d'un premier courrier alarmant le 13 février 2007, mais n'avoir pas pu la recevoir le jour du drame en raison de son emploi du temps.