Le détenu Jose Padilla, symbole des excès de la "guerre contre le terrorisme", a porté lundi devant la Cour suprême sa plainte contre d'actuels et anciens membres de l'administration américaine qu'il accuse d'être responsables des tortures qu'il dit avoir subies.
En janvier, une cour d'appel américaine a rejeté cette plainte et retenu "l'immunité" pour les responsables du gouvernement, dont les ancien et actuel secrétaires à la Défense Donald Rumsfeld et Leon Panetta.
L'Union pour la défense des droits civils (Aclu) et la mère de Jose Padilla, Estela Lebron, ont déposé ce nouveau recours devant la Cour suprême au nom de l'Américain, actuellement incarcéré dans une prison ultra-sécurisée du Colorado (ouest) après avoir été condamné pour ses liens avec Al-Qaïda.
"Si la décision de la cour d'appel est confirmée, les responsables du gouvernement auront un chèque en blanc pour perpétrer n'importe quel abus au nom de la sécurité nationale, même la torture brutale d'un citoyen américain dans une prison américaine", a déclaré Ben Wizner, avocat de l'Aclu.
La Cour suprême doit décider si elle se saisit ou pas de cet ultime recours de Jose Padilla. Si elle refuse de s'en saisir, la décision de la cour d'appel sera de fait confirmée.