La Commission européenne n'entend pas modifier sa proposition d'encadrer strictement la réintroduction de contrôle aux frontières malgré les réserves exprimées par Paris, Madrid et Berlin. "Nos plans restent tels qu'envisagés", a affirmé mercredi Michele Cercone, le porte-parole de la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström. La Commission européenne doit présenter vendredi de nouvelles propositions visant à "renforcer l'espace Schengen".
"Nos propositions ne modifieront pas le principe selon lequel, en cas d'imprévus, un Etat peut renforcer des contrôles à la frontière de sa propre initiative", a assuré Michele Cercone. Ces propositions "ne visent pas le Danemark, la Grèce, l'Italie et la France en particulier", a-t-il ajouté.
Dans un projet de document, Bruxelles envisage d'encadrer strictement à l'avenir la possibilité de réintroduire des contrôles aux frontières nationales de l'espace Schengen, en cas d'immigration massive notamment. Mais, pour Paris, Madrid et Berlin, le projet défendu par Cecilia Malmström va trop loin et s'apparente à une mainmise de Bruxelles sur la gestion de l'espace Schengen.
Dans une déclaration commune publiée mardi à Berlin, les ministres français, allemand et espagnol de l'Intérieur ont réaffirmé la "responsabilité politique" des Etats membres dans ce domaine.