Les activistes kurdes du PKK, considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, pourraient rompre la trêve et reprendre les armes contre le gouvernement turc après l'interdiction du principal parti politique kurde du pays, le Parti de la société démocratique (DTP). Le PKK avait décrété en avril 2009 une période non-action pendant laquelle il ne prendrait les armes que pour se défendre. Dans le même temps, le Premier ministre turc s'était engagé à étendre les droits culturels des kurdes pour mettre fin au conflit et faciliter l'entrée de son pays dans l'Union européenne. Mais ces initiatives ont subi un coup d'arrêt en avril dernier avec l'interdiction par la Cour constitutionnelle du DTP, accusé d'être le bras politique du PKK. "La base pour une solution politique est en train d'être détruite, les Kurdes sont obligés de se battre", a déclaré Murat Karayilan, numéro deux du PKK.