La tension ne redescend pas en Tunisie. Pour la quatrième nuit de suite, plusieurs milliers de manifestants ont campé sous les fenêtres des bureaux du Premier ministre, à Tunis, malgré le couvre-feu en place dans le pays. Ils exigent la formation d'un nouvel exécutif épuré de tous les ministres ayant servi sous Ben Ali. Et ce, alors que le gouvernement de transition de Mohammed Ghannouchi doit annoncer dans la journée de jeudi un remaniement, prévu initialement mercredi. "D'intenses discussions sont toujours en cours pour arriver à une composition finale du gouvernement qui soit convaincante pour l'opinion publique", a assuré mercredi le ministre du Développement régional, Ahmed Néjib Chebbi.
Pour la deuxième journée de suite la centrale syndicale a appelé à une grève générale à Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne. L'Union générale des travailleurs tunisiens avait organisé mercredi une démonstration de force dans son bastion historique de Sfax, la deuxième ville du pays. Des milliers de manifestants y ont exigé la démission du gouvernement.