Total répond à Jane Birkin sur son maintien en Birmanie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Total estime devoir rester en Birmanie. Il espère ainsi "mieux contribuer à l'amélioration du sort des birmans", tout en usant "de tout son poids" en faveur de la libération d'Aung San Suu Kyi, affirme le directeur général du pétrolier, Christophe de Margerie, samedi dans Le Monde en réponse à une lettre de Jane Birkin.

"Pourquoi donc continuer à prôner le départ de Total, ce qui ne fera qu'appauvrir plus encore la population ?", écrit le directeur général de Total, Christophe de Margerie, dans un texte destiné à l'actrice et chanteuse Jane Birkin, qui a reproché au pétrolier de rester en Birmanie et donc de donner de l'argent à la junte birmane.

Christophe de Margerie réitère la position de Total, qui estime que s'il quittait le pays, "d'autres compagnies, bien moins attentives au respect des droits de l'homme et aux conditions de travail de leurs salariés, s'empresseraient de nous remplacer".

"En étant présents, nous pouvons mieux contribuer à l'amélioration du sort des Birmans qu'en laissant la chaise vide pour d'autres", conclut le patron du pétrolier, s'affirmant "solidaire du sort de Mme Aung San Suu Kyi, mais aussi des milliers de Birmans qui comptent plus sur Total que sur l'Etat".

Dans une lettre ouverte, également parue dans Le Monde, mardi, Jane Birkin avait "supplié" le patron de Total "d'intervenir auprès des gens influents" de la Birmanie, pour que cesse la détention du prix *Nobel de la paix et chef de l'opposition démocratique Aung San Suu Kyi.

Total est présent en Birmanie depuis 1992, sur le champ gazier de Yadana. La production de Yadana représente 60% du volume des exportations de gaz de la Birmanie vers la Thaïlande.