Total : Greenpeace dépêche un navire

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avec agences , modifié à
L'organisation écologiste estime "insuffisantes" les informations fournies sur la fuite de gaz.

Il devrait arriver dimanche soir sur place, à la limite de la zone d'exclusion. L'organisation écologiste Greenpeace a annoncé vendredi l'envoi d'un navire de recherches dès samedi sur la plate-forme en mer du Nord où le groupe pétrolier français Total tente de colmater une importante fuite de gaz.

"En raison de la politique d'information insuffisante de Total, l'organisation indépendante de protection de l'environnement a décidé de se rendre sur place pour se rendre compte de la situation", indique Greenpeace dans un communiqué. "Elle mettra à disposition du matériel vidéo et photo. (...) Les experts de Greenpeace à bord procéderont à des mesures atmosphériques pour documenter le degré de pollution", a-t-elle ajouté.

Les militants écologistes tenteront également de constater où se trouve la fuite de gaz grâce à une caméra infrarouge pour vérifier les déclarations de Total. Enfin, les experts procéderont à des mesures de l'eau et du sol pour vérifier l'état de pollution.

Total se mobilise pour stopper la fuite

Sur place, la compagnie pétrolière tente toujours de colmater la fuite de gaz.  "Nous avons lancé deux actions principales qui progressent en parallèle : la première vise à étouffer le puits à partir d'une base flottante, la seconde consiste à forer deux puits de dérivation", a annoncé vendredi au Royaume-Uni Philippe Guys, directeur de la branche exploration de Total dans le pays.

Ces opérations seront de fait menées "dès que possible" quand les conditions de sécurité seront réunies, a ajouté en France Michel Hourcard, directeur du développement exploration et production de Total.

Dans les deux cas, il s'agit d'arrêter la fuite, la première directement, en injectant des boues à haute densité, s'il est possible d'approcher la plateforme. A défaut, deux puits de dérivation seront forés pour soulager la pression du gaz et permettre l'injection des boues pour sceller le puits. Un scénario qui pourrait prendre six mois.

Le "plus gros incident" en dix ans

La plateforme, où travaillaient plus de 200 personnes, est totalement évacuée depuis lundi. Une zone d'exclusion est en place à proximité en raison du danger représenté par le "plus gros incident en mer du Nord depuis au moins dix ans", selon Total.