Les ministres français et italien de l'Agriculture et de la Pêche ont opposé mardi une fin de non recevoir à l'idée d'une réduction substantielle des quotas de pêche au thon rouge, préconisée la semaine dernière par la Commission européenne. "Les scientifiques estiment qu'un quota de 13.500 tonnes est raisonnable pour parvenir en 2022 au rendement maximum durable, ce qui est l'objectif de la France", a estimé Bruno Le Maire. "C'est un objectif qui préserve la ressource et qui en même temps garantit les emplois pour les pêcheurs", a estimé le ministre, affirmant que "toutes les autres solutions, notamment celles de quotas plus restrictifs de 6.000 tonnes par exemple, entraîneraient la suppression de 500 emplois de pêcheurs en France". Son homologue italien Giancarlo Galan a lui aussi opposé un "non" ferme à l'idée d'une nouvelle baisse du quota, jugeant que "toute nouvelle réduction doit être motivée par des avis scientifiques agréés", alors que la politique menée jusqu'ici "semble donner de bons résultats".