Les inspecteurs de l'AIEA qui ne peuvent plus se rendre depuis juin 2008 sur le site secret de Daïr Alzour, en Syrie, bombardé l'année précédente par l'aviation israélienne, risquent de ne plus trouver d'éléments exploitables pour leur enquête si cette interdiction n'est pas levée par Damas, estime lundi l'agence l'ONU. Selon les services de renseignement américains, Damas aurait mené des travaux dans cette installation en plein désert pour y construire un réacteur nucléaire mis au point avec l'aide de Pyongyang. "Avec le temps, certains éléments et informations nécessaires (à l'enquête) peuvent se détériorer voire être totalement perdus", écrit le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, dans un rapport confidentiel que Reuters s'est procuré lundi. L'AIEA veut de nouveau envoyer des inspecteurs sur place pour lever tous les doutes sur les activités nucléaires passées de la Syrie.