Syrie : Hollande veut attendre l'ONU

Quant aux cibles éventuelles des frappes militaires, le chef de l'Etat a assureé qu'elles ne viseraient que des objectifs militaires pour éviter des victimes civiles.
Quant aux cibles éventuelles des frappes militaires, le chef de l'Etat a assureé qu'elles ne viseraient que des objectifs militaires pour éviter des victimes civiles. © Reuters
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Il a annoncé vendredi que la France attendrait le rapport des inspecteurs des Nations unies avant toute action militaire.

Des frappes en Syrie après le rapport de l'ONU. Le président français temporise. François Hollande a annoncé vendredi que la France attendrait le rapport des inspecteurs de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août en Syrie avant de lancer toute action militaire contre le régime de Damas. "Est-ce qu'on va attendre le rapport des inspecteurs ? Oui, nous allons attendre le rapport des inspecteurs comme nous allons attendre le vote du Congrès" américain, qui doit débattre du sujet à partir du 9 septembre, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg. Quant aux cibles éventuelles des frappes militaires, le chef de l'Etat a assuré qu'elles ne viseraient que des objectifs militaires pour éviter éviter qu'il (Bachar al-Assad, ndlr) puisse laisser penser qu'il y aurait des victimes civiles."

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Hollande tacle Le Figaro. Le président français François Hollande a reproché vendredi sur un ton ironique au quotidien Le Figaro d'avoir publié une interview du président syrien Bachar al-Assad dans laquelle ce dernier menaçait de s'en prendre aux "intérêts de la France". "On ne remerciera jamais assez le Figaro pour son sens civique que d'avoir permis à l'opinion française d'être éclairée par l'interview de ce dictateur. Maintenant, nous savons qu'il veut liquider son opposition", a déclaré François Hollande.

Hollande défend la légitimité de cette intervention.Près des deux-tiers des Français (64%) sont opposés à une intervention militaire de la France au sein d'une coalition internationale contre le régime de Bachar al-Assad, selon un sondage BVA publié par Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Si j’étais simplement en train de regarder ce que sont les sondages, je n’avancerai sur aucun sujet. Si je suis amené à prendre une décision sur la Syrie, ce n’est pas du tout pour rentrer dans une aventure, ou une procédure avec nos forces armées engagées qui durerait des semaines. C’est simplement ce que je considère être la responsabilité de la France. Le sens de mon action : est-ce que c’est utile à la France ? Est-ce que c’est utile au monde ? Voila ce qui va me déterminer", a-t-il affirmé vendredi à l'issue du G20.

Une "réussite" sur les questions économiques. C'est le principal motif de satisfaction pour le chef de l'Etat. Il a salué vendredi un G20 "réussi" sur le plan économique, soulignant des avancées dans la prise en compte de la croissance et de l'emploi comme priorités, ainsi que sur la régulation financière et la lutte contre l'évasion fiscale. Le président français a noté le changement de ton par rapport au G20 de l'an dernier, quand l'attention des 20 pays les plus industrialisés était centrée sur la récession et la crise de la zone euro, dont certains craignaient l'éclatement.

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