Au moins 211 personnes ont été tuées la semaine dernière par une milice rebelle dans l'Etat de Jonglei, au Sud-Soudan, soit plus du double de l'estimation initiale, a déclaré mardi un responsable sudiste. Ces violences, qui ravivent les craintes pour la sécurité dans le Sud, où la population s'est prononcée en janvier à plus de 90% pour l'indépendance, ont été imputées au Nord par Pagan Amoune, un haut responsable du parti au pouvoir à Djouba.
Il a accusé les autorités de Khartoum de manipuler la milice de George Athor, un ex-officier qui a déclenché une révolte après avoir vainement brigué le gouvernorat du Jonglei en 2010. "Aujourd'hui, des groupes armés sont financés, armés et envoyés au Sud par le Nord. Les armes de George Athor viennent de Khartoum", a déclaré Amoume, secrétaire général du SPLM au pouvoir au Sud.