L’INFO. Il était bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit. L'ex-consultant du renseignement américain, Edward Snowden, inculpé pour espionnage par Washington, a quitté l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, où il était confiné après avoir reçu un asile temporaire en Russie, a annoncé jeudi son avocat russe.
"Snowden a quitté l'aéroport Cheremetievo. On vient de lui remettre un document attestant qu'il a reçu un asile temporaire pour un an en Russie", a déclaré l'avocat Anatoli Koutcherena. Selon la chaîne RT, l'asile lui a été octroyé jusqu'au 31 juillet 2014.
Le document :
BREAKING PHOTO: Paper confirming Snowden's temporary asylum in Russia pic.twitter.com/vuDT5nSkvfhttp://t.co/Ku8SQlG3MB— RT (@RT_com) August 1, 2013
Snowden tacle Obama. Edward Snowden a remercié la Russie et s'est félicité que la justice ait "gagné", dans son premier commentaire public relayé jeudi par Wikileaks. "Lors des huit dernières semaines on a vu l'administration Obama ne montrer aucun respect pour les lois internationales et nationales, mais en fin de compte la justice a gagné. Je remercie la Russie de m'accorder l'asile en accord avec ses lois et ses obligations internationales", a-t-il déclaré.
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Où va-t-il ? Pour l’instant, aucun détail n’a filtré sur son futur lieu de résidence. Selon son avocat russe, Ed Snowden, qui est recherché par les Etats-Unis pour avoir divulgué l'existence du programme Prism, se trouve désormais en "lieu sûr". "Le lieu où il se trouve ne sera pas divulgué pour des questions de sécurité car il est l'homme le plus recherché du monde", a-t-il précisé.
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L'avocat a cependant affirmé que Ed Snowden s'exprimerait tôt ou tard devant la presse. "Désormais, il doit passer par une phase de réadaptation. Il est resté assez longtemps dans la zone de transit. (...) Mais bien sûr qu'il va apparaître. Croyez-moi, il sait que la presse est intéressée", a-t-il déclaré, à la télévision russe.
Comment a réagi la Russie ? Après l'annonce de l'obtention du statut de réfugié, le Kremlin s'est employé à minimiser l'affaire. Ce cas est trop "insignifiant" pour causer du tort aux relations américano-russes, a déclaré un haut responsable de la présidence russe. "Notre président a (...) exprimé l'espoir à de nombreuses reprises que cela n'affectera pas la nature de nos relations", a déclaré Iouri Ouchakov à la presse. Il a estimé qu'à première vue, Barack Obama ne devrait pas annuler sa visite prévue à Moscou en septembre.
Comment a réagi Obama ? Quelques heures plus tard, les Etats-Unis se sont dits "extrêmement déçus" par cette décision, et réfléchissent au maintien d'un sommet russo-américain prévu début septembre, a annoncé la Maison-Blanche.