Radioactivité élevée au large de Fukushima

Au large de Fukushima, des matières hautement radioactives ont été détectées.
Au large de Fukushima, des matières hautement radioactives ont été détectées. © Maxppp
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avec AFP
Le ministre des Sciences a mis en garde contre une possible contamination de la faune marine.

Près de trois mois après la catastrophe au Japon, des matières hautement radioactives ont été détectées au large de la centrale accidentée de Fukushima. L’information a été rapportée par l’agence Kyodo, qui cite le ministre des Sciences. Elles ont été relevées début mai sur une bande de 300 kilomètres de fonds marins au large de la centrale accidentée de Fukushima. La radioactivité enregistrée est plusieurs centaines de fois supérieures à la normale.

Des risques pour la faune marine ?

Le ministre des Sciences a mis en garde contre une possible contamination de la faune marine. D’après lui, de l'iode 131 et du césium 137 ont été relevés en douze points, situés de 15 à 50 kilomètres du bord de mer entre les 9 et 14 mai.

Greenpeace avait indiqué mardi que la faune marine sur laquelle ils avaient effectué des tests à plus de 20 kilomètres de la centrale présentait des signes de radioactivité au-delà des limites légales. L’association écologiste a trouvé du plancton à la radioactivité 50 fois supérieure à la norme.

Elle a sollicité des laboratoires indépendants belge et français dont les tests sur des espèces de poissons et de crustacés ont fait apparaître des taux anormaux en iode 131 et césium 137. C’est pourquoi, Greenpeace assure qu’"il y a de sérieuses raisons de craindre des risques à long terme pour l'environnement et la population en raison de l'eau de mer contaminée".

Pas de pêche en mer, selon les autorités

Les autorités se veulent pour autant rassurantes : la préfecture de Fukushima a assuré qu’il n'y a pas de pêche effectuée en mer et que certaines espèces ont été interdites à la capture. L'agence japonaise pour la pêche et les autorités locales voisines de la centrale indiquent procéder à des vérifications sur les produits de la mer dont les Japonais sont par ailleurs gros mangeurs.

Début avril, le gouvernement a fixé la limite à 2.000 becquerels/kg pour l'iode 131, qui peut provoquer des cancers. Celle pour le césium 137 est de 500 becquerels. Au-delà, les poissons sont considérés comme impropres à la consommation.

L'accident de la centrale japonaise de Fukushima 1, frappée le 11 mars par un tsunami géant après un violent séisme, a entraîné le déversement dans l'océan de milliers de litres d'eau radioactive.