Poutine ferme la porte au dialogue

Vladimir Poutine, a rejeté mardi les appels de l'opposition à revoir les résultats des législatives controversées de décembre.
Vladimir Poutine, a rejeté mardi les appels de l'opposition à revoir les résultats des législatives controversées de décembre. © Reuters
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avec agences , modifié à
Le leader russe a exclu toute révision des élections, comme le réclame l’opposition.

La rue gronde mais l'homme fort de la Russie fait la sourde oreille. Malgré une mobilisation exceptionnelle samedi dernier pour réclamer des élections libres, Vladimir Poutine reste impassible. L’actuel Premier ministre russe a opposé mardi une fin de non-recevoir à l’opposition qui demande l’annulation des résultats des législatives remportées par le parti au pouvoir, Russie unie.

"Je n’ai besoin d’aucune tricherie"

"Les élections de la Douma (chambre basse du Parlement) sont terminées (...) il ne peut être question de discussions sur une révision" des résultats des législatives, a-t-il estimé alors que l'un de ses proches Alexeï Koudrine, avait affirmé mardi, que l’ex-président russe était prêt au dialogue.

Vladimir Poutine a par ailleurs précisé qu'il n'avait pas besoin de "tricher" pour remporter la présidentielle de mars. "En tant que candidat, je n'ai besoin d'aucune tricherie. Je veux que l'élection soit la plus transparente possible. Et que ce soit clair pour tout le monde, je veux m'appuyer sur l'expression de la volonté populaire, sur leur confiance", a-t-il déclaré devant des partisans.

"Nous devons mettre un terme à toutes ces insinuations", a conclu l'ex-agent du KGB, qui après quatre ans comme Premier ministre veut revenir en 2012 à la présidence russe, qu'il avait dû quitter en 2008 après deux mandats consécutifs.

Poutine minimise l’ampleur de la contestation

Vladimir Poutine a une nouvelle fois minimisé mardi l'importance du mouvement de contestation, pourtant sans précédent depuis son arrivée au sommet du pouvoir en 2000. Les opposants "n'ont pas de programme unifié, pas de moyens clairs et compréhensibles d'atteindre des objectifs qui ne sont pas clairs non plus, et n'ont pas de gens capables de faire des choses concrètes", a-t-il assuré

L'actuel Premier ministre avait déjà dénigré à plusieurs reprises les opposants, les accusant notamment d'être à la solde des Occidentaux et les comparant à la tribu de singes du Livre de la Jungle.

Des propos très fermes qui interviennent alors que Vladislav Sourkov, proche de Poutine a été nommé mardi au poste de vice-Premier ministre. Celui-ci s'est récemment illustré en déclarant à propos des manifestants : "on ne peut pas simplement balayer leurs opinions de manière arrogante".     

Les opposants russes, eux, restent mobilisés mais n'ont pas encore annoncé la date de leur prochain rassemblement.