Plus de 300 civils massacrés en RDC

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Fannie Rascle (avec agences) , modifié à
Les détails de cette opération "planifiée" sont dans un rapport de l’ONG Human Rights Watch.

Le massacre a eu lieu en décembre 2009, dans la région de Makombo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. "Quatre jours d’atrocités" sur lesquels Human Rights Watch a décidé d’enquêter, faute d'informations officielles. Le rapport de l'ONG, diffusé dimanche et intitulé "Le chemin de la mort", décrit une opération "planifiée" par l'Armée de résistance du Seigneur, des rebelles ougandais.

Au total, 321 civils ont été tués dans une dizaine de villages. La plupart des victimes sont des hommes. Mais femmes et enfants n'ont pas été épargnés. Un religieux local parle également de 200 à 400 personnes enlevées, notamment des enfants qui se rendaient à l’école.

Gourdin ou hache

Les rebelles ougandais étaient une trentaine. Ils ont tué certaines de leurs victimes "en les assommant avec des gourdins" ou en obligeant des habitants à le faire à leur place. D’autres personnes ont été attachées à des arbres avant d’être achevées avec des haches. "Une fillette de 3 ans a été brûlée vive", rapporte encore Human Rights Watch. Des cadavres ont été retrouvés sur plus de 100 kilomètres.

L'ONU sur le départ ?

L'Armée de résistance du Seigneur, qui sévit depuis 1988 dans le nord de l'Ouganda, est réputée pour être l’un des groupes armés les plus brutaux au monde. Ses principaux dirigeants font l’objet de mandat d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité émis par la Cour pénale internationale mais ils n’ont jamais été interpellés.

Dans son rapport, Human Rights Watch s’en prend aussi à la force de maintien de la paix, la Monuc, qui pourrait commencer à quitter la région à partir de l’été prochain.