Des épinards, des brocolis et du lait radioactifs. Plus de dix jours après le début de la catastrophe nucléaire sur le site de Fukushima au Japon, les produits agricoles commencent à montrer des traces d'éléments radioactifs. La France demande à l'Europe d'instaurer un "contrôle systématique" des produits frais en provenance du Japon.
Quels contrôles ?
Les autorités françaises mettent en avant la "confiance mutuelle" et demandent donc à la Commission européenne d'établir un "schéma de contrôle européen harmonisé". Concrètement, tous les produits venant du Japon pourraient être mis à l'écart, passés sous un portique qui mesure la radioactivité et mis en cellule de confinement si jamais ils dépassent les seuils de radioactivité. Les experts européens de l'énergie nucléaire doivent se réunir mercredi avec la Commission européenne pour étudier la demande de la France.
Pour autant, il n’y a aucune raison de tomber dans la psychose. Car, depuis le 11 mars, aucun produit alimentaire en provenance de l'archipel n'a franchi les frontières françaises car la catastrophe a stoppé la production et les échanges. Mais certains aliments ont pu arriver dans l'Hexagone via ses voisins européens.
Peu d'importations en temps normal
Par ailleurs, le risque de voir des produits japonais contaminés arriver sur nos étals reste très faible. La France importe en effet très peu de denrées du Japon, principalement du thé, du café, des huiles végétales, des légumes, des coquillages et de la pâtée pour chien. En tout 8.800 tonnes d'aliments l'an dernier. Cela représente seulement 1 millième des importations françaises de viandes.