PIP: "catastrophique" pour les sud-américaines

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avec AFP

Les plaidoiries des parties civiles se sont poursuivies lundi dans le procès de l'affaire des implants mammaires PIP à Marseille, où un avocat de victimes sud-américaines a dénoncé "la situation catastrophique" de ses clientes, dont "la "plupart portent encore des prothèses frauduleuses PIP", faute de moyens. "Les victimes étrangères (sud-américaines, ndlr) ne sont pas dans la même situation que les victimes françaises, elles ne bénéficient d'aucune possibilité d'indemnisation et se retrouvent dans une situation assez catastrophique", a dit Me Arié Alimi, avocat d'une centaine de victimes vénézuéliennes. "Elles ne peuvent pas se faire explanter leurs prothèses", faute de moyens.

"La plupart de mes clientes portent encore ces prothèses frauduleuses PIP", a-t-il ajouté devant le tribunal correctionnel, réclamant pour chacune de ses clientes 5.000 euros de dommages pour préjudice moral. "Ce procès n'amènera rien pour mes clientes, si ce n'est leur reconnaissance de qualité de victime, mais ce qu'elles veulent aujourd'hui, c'est pouvoir payer un chirurgien pour enlever ces prothèses et éventuellement mettre d'autres prothèses conformes", a-t-il encore dit.