Nouveau succès pour les rebelles libyens

Les rebelles libyens ont signé une nouvelle avancée face au régime moribond de Mouammar Kadhafi. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à

Ils ont pris le contrôle du principal poste-frontière avec la Tunisie.

Les rebelles libyens se sont emparés vendredi soir du principal poste-frontière avec la Tunisie, celui de Ras Jdir, signant une nouvelle avancée face au régime moribond de Mouammar Kadhafi. "Plus d'une centaine de rebelles sont arrivés à Ras Jdir. Il n'y a pas eu de véritable clash, les loyalistes ont pris la poudre d'escampette", a déclaré une source gouvernementale tunisienne. En fin d'après-midi samedi, les rebelles sont entrés à Al-Jamil, au sud de Zouara, quasiment désertée par ses habitants.

Dans le même temps, des combats ponctuels ont eu lieu sur le front Est et à Tripoli, au moment où les appels internationaux à la réconciliation et au renoncement à toute vengeance se sont multipliés, aussi bien du côté de l'Union européenne, des Nations unies que de l'Union africaine.

Kadhafi est-il passé en Algérie ?

Alors que la traque de l'ex-homme fort Mouammar Kadhafi se poursuit, un convoi de six Mercedes blindées, qui pourrait transporter de hauts responsables libyens voire Kadhafi lui-même est passé vendredi en Algérie par la ville frontalière Ghadamès, a affirmé l'agence officielle égyptienne Mena, citant une source militaire rebelle libyenne. "On pense qu'elles (les voitures) transportent de hauts responsables libyens, possiblement Kadhafi et ses fils", a-t-elle dit.

Sur le front Est, les pro-Kadhafi, qui avaient reculé de plus d'une centaine de km il y a quelques jours, résistent encore à Ben Jawad, à 140 km à l'est de Syrte, bombardant les rebelles, bloqués à Ras Lanouf, une vingtaine de kilomètres plus à l'est. Les loyalistes dans la région de Syrte continuent de résister en tirant des roquettes pour bloquer l'avancée des rebelles.

La violence diminue à Tripoli

A Tripoli, la violence a décru. Quelques coups de feu ont résonné au loin, parfois une explosion. Selon Abdel Nagib Mlegta, responsable des opérations militaires de la rébellion à Tripoli, l'insurrection contrôle "95%" de la capitale, où il ne reste que "quelques poches de résistance" autour de l'aéroport ainsi que dans les quartiers de Salaheddine et d'Abou Salim.