Monti veut faire payer l'Eglise

Le président du Conseil italien, Mario Monti, cherche à abolir maints privilèges fiscaux. Et veut s'en prendre à l'Eglise.
Le président du Conseil italien, Mario Monti, cherche à abolir maints privilèges fiscaux. Et veut s'en prendre à l'Eglise. © REUTERS
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avec Reuters , modifié à
Le président du Conseil italien veut mettre fin aux privilèges fiscaux de l'Eglise catholique.

L’Eglise va devoir payer des impôts. Le président du Conseil italien a informé la Commission européenne de son intention de faire voter une loi supprimant les exemptions d'impôts fonciers locaux dont bénéficie l'Eglise pour ses biens commerciaux.

Une telle mesure devrait faire rentrer dans les caisses de l'Etat entre 700 millions et un milliard d'euros, selon les estimations. Et ce, alors que Mario Monti lancé dans une croisade pour remettre l'économie italienne en ordre de marche notamment en abolissant maints privilèges fiscaux. Il a demandé aux Italiens de faire des sacrifices sans précédent en acceptant un plan d'austérité destiné à éviter une crise sur le modèle grec.   

Autrefois presque intouchable, l'Eglise catholique est sous le feu des critiques depuis le début de la crise de la dette en Europe en raison des privilèges dont elle jouit. La loi ne s'appliquera pas qu'à l'Eglise catholique, mais elle devrait avoir un impact négligeable sur les autres religions.

Mario Monti n'a pas précisé quand il entendait soumettre le projet de loi au vote du Parlement.

La Commission européenne avait ouvert une enquête en 2010 pour déterminer si les exemptions fiscales dont bénéficie l'Eglise constituaient une forme de subvention publique illégale. Certains partis politiques et des intellectuels ont depuis mené campagne pour obtenir la fin des privilèges de l'institution catholique pour toutes les propriétés qui ne sont pas exclusivement consacrées au culte.