L'ambassadrice d'Argentine à Londres Alicia Castro, s'exprimant au nom de son gouvernement, a réaffirmé mardi le rejet du référendum aux Malouines et ses prétentions sur l'archipel de l'Atlantique sud.
Plus tôt mardi, le Premier ministre britannique David Cameron avait appelé Buenos Aires à "respecter" le "oui" unanime (99,8%) des Malouins qui se sont prononcés dimanche et lundi pour le statut quo: ils veulent rester un territoire britannique d'Outre-mer. "Il y a un droit qu'ils n'ont pas, celui de décider du devenir de notre territoire ou de résoudre la controverse sur la souveraineté", a déclaré la diplomate à la radio argentine FM Milenium.
D'après elle, le droit des peuples à l'autodétermination "n'est pas reconnu à n'importe quelle communauté établie sur un territoire, mais aux peuples considérés comme originaires qui ont été ou sont soumis à un pouvoir colonial, ce qui n'est pas le cas des habitants" des Iles Malouines, où des gisements de pétrole offshore ont été découverts à la fin des années 1990. "Ce n'est pas un peuple colonisé mais un territoire colonisé, poursuit l'ambassadrice. Les habitants ne font pas partie du conflit sur la souveraineté, (la dispute) porte sur la souveraineté du territoire".