Mali : "exécutions sommaires" confirmées

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avec AFP , modifié à

L'armée malienne a confirmé lundi des "exécutions sommaires" de soldats et de civils commises lors de l'offensive menée par la rébellion touareg le 24 janvier contre la ville d'Aguelhok (nord-est). "Il y a eu effectivement des exécutions sommaires ce jour, des personnes ont été égorgées, d'autres ont tout simplement reçu une balle dans la tête ", a déclaré le colonel Idrissa Traoré, chef de la Direction de l'information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Mali.

Selon lui, il y a eu des "civils" parmi les victimes de ces exécutions qui, a-t-il affirmé, ne peuvent avoir été commises que par "ces gens" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, interrogé lundi matin sur RFI avait dénoncé des "exécutions sommaires" a dénoncé des "exécutions sommaires" perpétrées lors de l'offensive contre Aguelhok, affirmant que 82 soldats y ont été égorgés ou abattus fin janvier.

Il n'a pas précisé qui étaient les responsables de ces tueries mais souligné que "certains prétendent que la méthode utilisée pour l'exécution s'apparente à celle utilisée par Al-Qaïda". Henri de Raincourt a fait ces déclarations après avoir rencontré la semaine dernière le président malien Amadou Toumani Touré à Bamako. Sur le nombre de victimes, le colonel Traoré a dit ne pas pouvoir donner "le nombre exact", parlant "d'au moins une soixantaine de personnes qui ont été exécutées ce jour" du 24 janvier.