Les universités françaises à la traîne

La Sorbonne à Paris
La Sorbonne à Paris © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Dans le classement mondial de Shanghai, les universités françaises sont toujours distancées.

La France continue de perdre du terrain dans le classement mondial des universités. Le très attendu classement de Shanghai, mis en ligne dimanche soir, consacre en effet la suprématie des Américaines et le recul des Françaises. L’hexagone ne conserve que trois établissements dans le top 100 et continue de perdre des places dans le top 500.

Havard en tête du classement

Comme en 2010, les universités américaines dominent, s'arrogeant 17 des vingt premières places, dans ce classement centré sur la recherche et non l'enseignement. L'université américaine Harvard reste numéro un, Stanford reprend la deuxième place cédée l'an dernier à Berkeley (4e). Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) se positionne en troisième position.

Trois universités britanniques figurent également dans le top ten, Cambridge (5e) et Oxford (10e) étant rejointes par le University College de Londres (20e). L'université de Tokyo perd une place pour se classer 21e.

Trois universités françaises dans le top 100

Le premier établissement français n'apparaît qu'au 40e rang, et seulement trois établissements français continuent de figurer dans le top 100 : Paris-Sud Orsay à la 40e place (5 places gagnées), Pierre-et-Marie-Curie à la 41e place (deux rangs perdus) et l'Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 69e (deux places de mieux).

Dans le top 500, les Etats-Unis restent premiers avec 151 établissements, suivis de l'Allemagne (39) et du Royaume-Uni (37). Avec 35 établissements contre 22 l'an dernier, la Chine gagne deux places à la 4e. Suivent le Japon (23 établissements), le Canada et l'Italie ex-aequo (22), tandis qu'avec 21 établissements, la France passe du 6e au 8e rang. Elle était 5e en 2009.

Un classement basé sur la recherche

Ce classement de Shanghai est aussi attendu que critiqué, notamment en France, car les critères retenus en défavorisent les universités. Ces critères retiennent essentiellement la performance en matière de recherche, au détriment d'enseignement : le nombre de prix Nobel, de médailles Fields (l'équivalent du Nobel en mathématiques) et d'articles publiés dans des revues uniquement anglo-saxonnes.

La France en pâtit d'autant plus que la recherche y dépend à la fois des universités et des organismes de recherche. Or la méthode de Shanghai partage les points obtenus entre l'université et les organismes associés, comme le CNRS.

Du 23 au 30 juillet, une délégation des chercheurs qui publient ce classement annuel s'était rendue en France, pour y étudier les regroupements en cours d'universités et de grandes écoles.