Les ministres SPD seront pour moitié des femmes

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avec AFP

Les ministres sociaux-démocrates au sein du nouveau gouvernement d'Angela Merkel seront pour moitié des femmes, a promis dans un entretien publié dimanche le chef du parti, Sigmar Gabriel. Interrogé pour savoir s'il pouvait promettre que les postes de ministres seraient attribués à parité, M. Gabriel a répondu "oui" dans cette interview à l'hebdomadaire Bild am Sonntag. Son parti SPD va gouverner les quatre prochaines années avec les conservateurs d'Angela Merkel, sous réserve d'un feu vert de ses membres appelés à se prononcer sur la question à partir de la fin de la semaine.

Selon les spéculations qui ont cours à Berlin le SPD devrait occuper six postes de ministres dans cette "grande coalition", contre neuf aux conservateurs si le gouvernement garde ses contours actuels. Le gouvernement sortant de Mme Merkel comptait cinq femmes ministres, soit un tiers du total, plus elle. Parmi les femmes ministrables côté social-démocrate figurent la secrétaire générale du parti Andrea Nahles, ou encore la jeune Manuela Schwesig, actuellement ministre régionale. Dans un entretien au journal Welt am Sonntag, Mme Nahles se montre pour sa part optimiste quant à l'issue du référendum interne du SPD. "Je suis (...) confiante que nos membres vont voter favorablement", dit-elle, ajoutant avoir le pressentiment que le programme de gouvernement négocié avec les conservateurs va remporter l'adhésion des membres "à une large majorité". Le scrutin interne n'est toutefois pas une simple formalité, a-t-elle dit. 

Les résistances à une alliance avec le camp de Mme Merkel sont encore fortes parmi les 470.000 membres du parti, échaudés par une première expérience de "grande coalition" entre 2005 et 2009, qui avait valu au parti le pire score de son histoire aux élections de 2009. Le SPD n'a pas fait beaucoup mieux lors du scrutin du 22 septembre dernier (26%) mais l'union avec les conservateurs est la seule constellation viable qui soit sortie des urnes. Les partis ont négocié cinq semaines durant un programme de gouvernement, présenté la semaine dernière. Il prévoit entre autres l'introduction d'un salaire minimum généralisé, une revendication centrale des sociaux-démocrates.