Les Européens ont gagné 11 centimètres en 110 ans

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avec agences , modifié à
Leur taille moyenne a fortement évolué entre 1870 et 1980, rapporte une étude britannique publiée lundi.

LE CHIFFRE. Onze centimètres. C'est ce qu'ont gagné les hommes européens entre 1870 et 1980 selon une étude publiée lundi, soit une moyenne d'un centimètre gagné par décennie. La taille moyenne des jeunes adultes nés à la fin des années 1970 serait d'environ 1,76 m ou 1,77 m contre 1,66 m dans les années 1870. Ce record historique est surtout lié aux progrès dans la lutte contre les maladies. "Même si la taille moyenne a fluctué au fil des siècles, la croissance constatée depuis la fin du XIXe siècle est vraiment sans précédent", écrit l'auteur de l'étude, Tomothy Hatton, économiste à l'Université britannique d'Essex. 

La méthode. Pour parvenir à ce résultat, l'économiste a analysé les données portant sur des jeunes hommes d'environ 21 ans de quinze pays d'Europe et nés entre 1870 et 1980. Leur taux de croissance représente un centimètre par décennie en moyenne, à des rythmes divers selon les latitudes mais qui dépassent largement ceux observés en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie sur la même période, relève l'étude, qui ne fournit toutefois pas de chiffres exacts sur la taille du jeune Européen moyen.

Les Français grandissent vite... L'étude montre que les jeunes adultes français grandissent de plus en plus vite. Après 0,57 cm gagné par décennie entre 1871 et 1911, ils auraient pris 1,10 cm jusqu'en 1951 puis 1,16 cm par la suite.

Chaque pays grandit à son rythme. La progression n'est pas identique à travers le continent. En Espagne, les hommes ont gagné en moyenne douze centimètres, passant de 1,63m sur la période 1871-1875 à 1,75 m sur la période 1971-1975. Sur la même période, la croissance est de 10 cm, de 1,70 m à 1,80 m en Suède.

Une étude exclusivement masculine. L'étude britannique se limite aux données sur la population masculine car les données historiques concernant la taille des femmes sont beaucoup plus parcellaires, notamment en raison de l'absence de service militaire obligatoire.