Le ton monte entre l’Iran et la communauté internationale

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Très critiqué depuis plusieurs jours, le pouvoir iranien a accusé tour à tour la Grande-Bretagne et l’ONU d’"ingérences".

Deux diplomates britanniques expulsés d'Iran, deux diplomates iraniens expulsés de Grande-Bretagne en réponse : le climat diplomatique s'est considérablement durci dans la journée de mardi. La France a ainsi convoqué, pour la deuxième fois depuis le 15 juin, l'ambassadeur d'Iran à Paris pour lui signifier sa "forte préoccupation face à l'évolution des événements". Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, lui, rendu hommage aux manifestants. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, avait, pour sa part, exhorté les autorités iraniennes à mettre fin immédiatement aux arrestations, aux menaces et à l'usage de la force.

Des critiques dénoncées par le pouvoir iranien. Après s’en être pris à l’attitude de Londres, le ministère des Affaires étrangères a accusé mardi Ban Ki-moon d'ingérence dans ses affaires intérieures, "sous l'influence de certaines puissances". Des accusations jugées "infondées et inacceptables" par l’Union européenne.

Depuis l’annonce des résultats, les candidats de l’opposition ne cessent d’exiger un nouveau scrutin. Le bureau de campagne du chef de l'opposition iranienne, Mir Hossein Moussavi, a annoncé mardi qu'il allait publier prochainement un rapport complet sur la "fraude et les irrégularités".

En réponse, le ministère iranien de l'Intérieur a appelé mardi Mir Hossein Moussavi à "respecter la loi et le vote du peuple". Quelques heures plus tôt, le Conseil des Gardiens,l’organe législatif suprême en Iran, avait annoncé qu’il refusait d’annuler le scrutin présidentiel du 12 juin qui a vu la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Leur argument principal : il n’y a pas eu d’"irrégularité majeure".

Sur place, la situation est très difficile pour les journalistes étrangers, interdits de couvrir les manifestations. Mardi, un journaliste de nationalité grecque et travaillant pour le journal américain Washington Times a été arrêté pour "activités illégales".