Le sort de prisonniers ouzbeks dénoncé

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avec AFP

Vingt à trente Ouzbeks condamnés pour leur participation à une manifestation contre le pouvoir à Andijan (est) et réprimée dans le sang en mai 2005, meurent chaque année en prison des suites de tortures, a affirmé mercredi une ONG en Ouzbékistan. Au total, 465 personnes ont été arrêtées après la répression d'une manifestation de soutien à un soulèvement armé qui a fait des centaines de morts à Andijan, a expliqué Sourat Ikramov, qui dirige à Tachkent, la capitale ouzbèke, le Groupe d'initiative des défenseurs des droits de l'Homme indépendants.

"Nous avons appris auprès d'une source au sein des forces de l'ordre qu'entre 20 et 30 prisonniers arrêtés en mai 2005 meurent chaque année de tortures et 230 autres ont besoin d'une aide médicale", a-t-il expliqué. Sourat Ikramov, un des rares défenseurs des droits de l'Homme à encore travailler en Ouzbékistan, a indiqué que la dernière victime en date était Ravchan Atabaïev, 55 ans, dont le corps a été remis la semaine dernière à sa famille. Il est mort des suites de tortures et de la tuberculose.

Le gouvernement ouzbek dément avoir réprimé une manifestation pacifique à Andijan en mai 2005, affirmant avoir combattu un soulèvement armé islamiste qui a fait 187 morts, des militaires et des rebelles pour la plupart. Les témoins et les ONG estiment pour leur part que des centaines de manifestants pacifiques avaient été tués par l'armée ouzbèke, lorsqu'ils s'étaient rassemblés en soutien à des hommes armés qui avaient libéré des hommes d'affaires locaux emprisonnés.