Le neveu de Kim Jong-un fait sa rentrée... à Sciences Po

Kim Han-Sol est totalement en rupture avec ses illustres proches qui dirigent d’une main de fer l’un des pays les plus fermés au monde.
Kim Han-Sol est totalement en rupture avec ses illustres proches qui dirigent d’une main de fer l’un des pays les plus fermés au monde.
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Ce membre de la famille de l’actuel dirigeant de la Corée du Nord entame un cursus universitaire en France.

L’INFO. Il a des piercings dans l’oreille et des lunettes à la mode. Un look devenu classique dans n’importe quel campus universitaire. Et pourtant, c’est un étudiant un peu particulier puisque Kim Han-sol, qui va faire sa rentrée à Sciences Po Paris sur le campus du Havre, n’est autre que le neveu de l’actuel dirigeant de la Corée du Nord, selon les informations de L’Express.fr, confirmées par l’école.

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© Reuters

Un lourd héritage familial. Cet étudiant, âgé de 18 ans et qui vient dans le cadre d’un programme d’échanges Europe-Asie, va suivre des cours en anglais de droit, d’histoire, d’économie ou bien encore de philosophie. Il est l'arrière-petit-fils de Kim Il-Sung, au pouvoir depuis 1948 et mort en 1994, petit-fils de Kim Jong-Il, l'ancien homme fort du régime nord-coréen décédé fin 2011, et donc neveu de Kim Jong-Un, actuel dirigeant de la Corée du Nord. Il était auparavant élève d'un lycée international à Mostar, dans le sud de la Bosnie. Il y a obtenu son diplôme avec succès où il s’était inscrit en octobre 2011.

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Son père tombe en disgrâce. Son père, Kim Jong-Nam, fils aîné de Jong-Il, était pressenti pour lui succéder à la fin des années 1990 mais il était tombé en disgrâce en 2001 après avoir tenté d'entrer au Japon avec de faux passeports pour visiter Disneyland. Sa famille, qui a par la suite quitté la Corée du Nord, est basée aujourd'hui dans la ville méridionale chinoise de Macao.

Son oncle ? "Un dictateur". Le jeune homme est donc totalement en rupture avec ses illustres proches qui dirigent d’une main de fer l’un des pays les plus fermés au monde. Durant ses deux années d'études à Mostar, le lycée a protégé le jeune homme de la presse. Mais en octobre 2012, il a accordé une interview télévisée à l'ancienne sous-secrétaire générale des Nations unies, Elisabeth Rehn, dans laquelle il a qualifié son oncle Kim Jong-Un de "dictateur".

Le capitalisme ? "une bonne chose". Le jeune étudiant s’est également attiré les foudres de Pyongyang lorsqu’en 2011, il affirmait que le "capitalisme était une bonne chose". Décrit comme un jeune homme "adorable, très brillant, charismatique, avec beaucoup d'idéalisme" par le proviseur de son lycée dans le South China Morning Post, Kim Han-sol a reçu une éducation à mille lieues de la Corée du Nord. Son père, Kim Jong-Nam adore l’ambiance festive de Macao où il posséderait plusieurs luxueuses propriétés pour loger femme, maîtresses et enfants.